Sport et fonctions exécutives : ce que révèle la recherche scientifique

Pourquoi lier Sport et Fonctions exécutives ?

Depuis plusieurs années, la recherche scientifique explore les liens entre activité physique et cognition. Loin de se limiter aux bénéfices cardiovasculaires ou musculaires, le sport influence aussi le fonctionnement du cerveau. En particulier, les fonctions exécutives, qui regroupent la mémoire de travail, l’inhibition et la flexibilité cognitive, semblent être directement sollicitées par certaines pratiques sportives.

Une étude récente de Krenn et al. (2018) a montré que tous les sports n’ont pas les mêmes effets sur ces capacités cognitives. Mieux comprendre ce lien entre sport et fonctions exécutives ouvre de nouvelles perspectives pour l’entraînement sportif, la pédagogie et des approches innovantes comme le Brain Ball®.

Que sont les fonctions exécutives ?

Les fonctions exécutives désignent un ensemble de processus cognitifs de haut niveau qui permettent :

• L’inhibition : résister à des automatismes ou à des distractions.
• La mémoire de travail : maintenir et manipuler des informations en temps réel.
• La flexibilité cognitive : s’adapter rapidement à un changement de règle ou de contexte.

Ces capacités sont essentielles non seulement dans la vie quotidienne (apprentissage, prise de décision, gestion des émotions), mais aussi dans la performance sportive.

L’étude : sport et fonctions exécutives chez les athlètes d’élite

Dans leur recherche, Krenn (2018) a comparé 184 athlètes autrichiens de haut niveau issus de trois catégories de sports :

• Sports statiques : où les conditions sont stables et auto-rythmées (natation, athlétisme).
• Sports interceptifs : qui nécessitent une coordination dynamique avec l’environnement (tennis, badminton).
• Sports stratégiques : où les joueurs doivent s’adapter en permanence aux actions des adversaires et coéquipiers (football, volley-ball, basketball).

Les chercheurs ont évalué les athlètes avec des tests standardisés mesurant l’inhibition, la flexibilité cognitive et la mémoire de travail.

Les résultats : tous les sports ne sollicitent pas les fonctions exécutives de la même façon

Les résultats sont clairs :

• Les athlètes de sports stratégiques obtiennent les meilleures performances en inhibition, flexibilité cognitive et mémoire de travail.
• Les athlètes de sports statiques ont les scores les plus faibles.
• Les sports interceptifs se situent entre les deux.

Ces résultats montrent que la nature cognitive d’un sport influence directement le développement des fonctions exécutives. Les sports qui demandent anticipation, adaptation et gestion d’informations complexes stimulent davantage le cerveau.

Implications pour la pédagogie et l’entraînement

Ces résultats ont plusieurs implications :

1. En sport de haut niveau : intégrer des dimensions stratégiques ou de coordination peut contribuer à renforcer les capacités cognitives des athlètes.
2. En éducation : proposer des activités qui combinent motricité et cognition peut aider les élèves à développer leurs fonctions exécutives, au-delà de la simple performance motrice.
3. En prévention : comme les fonctions exécutives jouent un rôle clé dans le vieillissement cognitif, les activités physiques stratégiques peuvent contribuer à maintenir la santé cérébrale.

Le Brain Ball® : une activité qui stimule les fonctions exécutives

Le Brain Ball® se situe à la croisée de ces approches. Comme les sports stratégiques étudiés par Krenn et al. (2018), il sollicite intensément les fonctions exécutives :

• Inhibition : résister à des automatismes moteurs pour suivre une consigne rythmique précise.
• Mémoire de travail : retenir une séquence de mouvements ou un enchaînement rythmé.
• Flexibilité cognitive : changer rapidement de règle ou de coordination en fonction de la consigne.

En combinant rythme, coordination et engagement cognitif, le Brain Ball® constitue donc un outil pédagogique et rééducatif directement en phase avec les conclusions de cette recherche.

Conclusion

Le lien entre sport et fonctions exécutives est désormais bien établi. L’étude de Krenn et al. (2018) démontre que certains sports, en particulier les sports stratégiques, stimulent davantage les capacités d’inhibition, de mémoire de travail et de flexibilité cognitive. Ces résultats soulignent l’importance de concevoir des pratiques physiques qui allient mouvement et cognition.

Le Brain Ball®, en sollicitant simultanément motricité et fonctions exécutives, illustre parfaitement ce principe et ouvre de nouvelles perspectives pour l’éducation, la rééducation et la prévention cognitive.