Glossaire

Ballant

Le ballant désigne un mouvement naturel du corps, qui oscille librement, comme un balancier. Selon le Larousse, il s’agit de « ce qui pend librement et se balance » ou encore d’une articulation qui devient anormalement mobile. Ce terme vient du verbe « baller », qui signifie « danser, balancer ».

Très concrètement, lorsque nous marchons, les mouvements de notre tronc effectués grâce au bassin, vont entraîner des mouvements de balancier des bras ce qui participera à l’équilibre global. Au-delà de cet aspect moteur, le ballant met en évidence le rôle des bras dans la stabilité et la prévention des chutes, puisqu’ils participent activement au maintien de l’équilibre lors de la marche ou d’un déséquilibre soudain. Ce mouvement varie d’une personne à l’autre en fonction de son tonus musculaire : il peut être plus ou moins marqué, plus ou moins symétrique et peut parfois n’être visible qu’au niveau des épaules ou des coudes.

De manière plus technique, Jean-Michel Albaret (2013), psychomotricien et maître de conférences à l’Université Toulouse III, définit le ballant comme la façon qu’à un membre de résoudre son tonus musculaire après un mouvement articulaire.

 

Quelles sont les caractéristiques du ballant ?

Le ballant désigne le mouvement naturel de balancement d’un membre après un geste. On peut l’observer au niveau des articulations comme les coudes, les épaules, les poignets ou encore les chevilles.

En général, chez les droitiers, le ballant est plus marqué du côté gauche, car le côté droit est naturellement plus tonique. Chez les gauchers, c’est l’inverse.

Le tonus musculaire influence aussi le ballant. Les personnes hypotoniques ou très détendues ont un ballant plus prononcé, tandis que celles ayant un tonus plus élevé (hypertoniques) présentent un ballant plus réduit, avec des muscles plus contractés.

Ainsi, le ballant varie en fonction du tonus musculaire et de la latéralité de chacun.

Pour l’évaluer, il existe un test psychomoteur appelé NP-MOT, qui mesure la résistance des muscles au repos ou sous une contrainte, ainsi que l’amplitude du balancement d’un membre en « chute libre ».

 

Le ballant dans la pratique du Brain Ball©

Lorsque l’on pratique le Brain Ball, on parle plutôt du « balancier » des membres. Mais pourquoi ?

Le balancier des bras permet de garder son équilibre pendant certains exercices où l’on croise les engins. Grâce à lui, on évite de devoir compenser avec d’autres parties du corps, comme se pencher ou bouger les épaules et les coudes séparément.

En observant les pratiquants, on remarque que ce mouvement naturel aide à se diriger vers l’objet et à mieux réussir l’action planifiée.

Le balancier joue aussi un rôle clé pour comprendre la rythmique des exercices : en bougeant en cadence, les gestes deviennent plus fluides et plus efficaces. Le traitement cognitif sera réduit au profit du traitement sensori-moteur.

Le ballant aidera également les personnes qui ont une tendance hypertonique (segments corporels très rigides et peu mobiles). Il leur permettra d’avoir des mouvements plus amples et globaux grâce à l’élan donné par les membres proximaux comme l’épaule.

En savoir plus

Albaret, J. (2013) . Les troubles psychomoteurs aujourd’hui : entre Ajuriaguerra et la théorie des systèmes dynamiques. Développements, n° 14(1), 4-12. https://doi.org/10.3917/devel.014.0004.

 

FAQ sur le Ballant

Qu’est-ce que le « ballant » en biomécanique ?
Le ballant désigne un mouvement d’oscillation libre, pendulaire, d’un segment (ex. bras) sous l’effet de la gravité et de l’inertie ; on parle ainsi du ballant des bras à la marche. Les dictionnaires de référence précisent « qui pend et se balance » et, au sens médical, un membre « dont la mobilité… est assurée par la pesanteur ». Sur le plan locomoteur, l’oscillation des bras est en grande partie passive, stabilisée par un contrôle musculaire actif.
À quoi sert le ballant des bras pendant la marche ?
Le ballant des bras contribue à la stabilité et à la coordination du tronc, et peut réduire certaines contraintes mécaniques du pas ; sa suppression augmente souvent le coût et/ou perturbe les paramètres de marche. Des études montrent qu’empêcher le ballant (un bras ou les deux) ralentit la vitesse et réduit la longueur de pas chez l’adulte sain ; d’autres travaux soulignent son rôle dans l’économie et le contrôle postural. (Takami, 2020 ; Gholizadeh, 2020 ; Killeen, 2018 ; Meyns, 2013).
Quand le ballant diminue-t-il et que signifie cette diminution ?
Une diminution du ballant (souvent unilatérale) est fréquemment décrite dans la maladie de Parkinson et peut apparaître tôt, comme signe d’atteinte des automatismes ; le vieillissement s’accompagne aussi d’une baisse d’amplitude du ballant et d’une cinématique plus irrégulière. Ces modifications sont associées à des troubles de stabilité et de contrôle moteur. (HAS, s.d. ; Moreau, 2020 ; Mirelman, 2015 ; Killeen, 2018).
Comment évaluer et (ré)entraîner le ballant dans la pratique ?

En clinique, on observe l’amplitude et la symétrie du ballant des bras en marche (libre vs bras restreints), l’évolution avec la vitesse, et l’impact sur l’équilibre. En rééducation, on propose souvent des exercices de dissociation des ceintures, des variations de cadence, ou une libération progressive des bras. Les activités rythmiques et ludiques, comme celles proposées par la méthode Brain Ball©, représentent un atout complémentaire : elles sollicitent le ballant de manière dynamique et favorisent la coordination bras-jambes tout en intégrant une dimension cognitive et sociale.

Loading...
Partager