Le monde du jonglage est un véritable terrain d’expression artistique où les jongleurs repoussent sans cesse les limites de la créativité et de la coordination. Parmi les nombreuses techniques de jonglage, le Passing se distingue par sa nature collaborative et sa synchronisation rythmique entre deux ou plusieurs personnes.
Qu’est-ce que le Passing ?
Le Passing, souvent appelé jonglage en équipe, consiste à se passer des objets en jonglant de manière coordonnée. Contrairement au jonglage en solo, où un seul jongleur contrôle entièrement ses lancers, le Passing exige une synchronisation précise entre les partenaires. On échange des balles, des massues ou des anneaux en suivant des patterns établis pour créer des mouvements continus et des figures visuelles. Les séquences peuvent se pratiquer en duo, en trio, ou en cercle avec un groupe plus large, ce qui ouvre une grande variété de rythmes et de combinaisons.
Au-delà de l’aspect spectaculaire, le Passing est un formidable levier d’apprentissage coopératif : on y travaille la précision temporelle (lancer au bon moment), la trajectoire, l’attention conjointe et la communication non verbale (regard, posture, signaux brefs). En Brain Ball, ces échanges rythmés servent autant la coordination œil-main que la confiance mutuelle ; chacun ajuste son geste à celui de l’autre, ce qui transforme l’exercice en un dialogue moteur accessible et motivant.
Comment fonctionne le Passing ?
Dans le Passing, chaque jongleur a un rôle bien défini et suit un schéma de lancer spécifique. Le principe de base consiste à se passer les objets dans un rythme précis, appelé « tempo ». Par exemple, en jonglant à deux avec des massues, les jongleurs peuvent suivre un rythme « 4-4 » (lancer une massue toutes les quatre passes) ou « 3-3-4 » pour introduire des variations de timing. Chaque jongleur doit ajuster ses lancers en fonction des mouvements de son partenaire, anticipant à chaque instant la position, le timing et la hauteur de chaque objet.
Le Passing exige une compréhension des « patterns », ou motifs de lancer. Dans certaines configurations, les jongleurs alternent entre des lancers réguliers et des passes à leur partenaire pour créer des motifs visuels rythmés.
Techniques et compétences clés
• Synchronisation et timing
Le Passing nécessite une précision extrême. Le timing des lancers est essentiel pour éviter les collisions d’objets ou les lancers ratés. Les jongleurs doivent donc développer une capacité à compter mentalement et à garder un rythme constant.
• Communication non-verbale
Comme dans une danse, la communication dans le Passing est majoritairement non-verbale. Les jongleurs se transmettent des informations subtiles à travers des signaux visuels, comme un regard ou une posture de réception anticipée pour indiquer un changement de rythme ou une figure plus complexe. Cela demande une compréhension intuitive des intentions et des mouvements du partenaire.
• Adaptabilité et flexibilité
Les jongleurs doivent rester flexibles pour s’adapter aux variations de vitesse et d’angles de lancer, qui peuvent changer selon les erreurs ou la fatigue de l’un des partenaires. Cette capacité d’adaptation permet de maintenir la fluidité de la performance, même en cas de déséquilibre.
Pour faciliter l’apprentissage et la pratique du passing, l’utilisation des balles G Force est recommandée.
Le Passing comme forme d’art collaboratif
Au-delà de ses aspects techniques, le Passing est une discipline qui célèbre la collaboration et la confiance entre les jongleurs. Chaque participant doit s’engager non seulement à maîtriser ses propres lancers, mais aussi à comprendre le rythme et les actions de son partenaire. Cet engagement mutuel transforme la technique en un dialogue artistique, où chaque jongleur répond aux mouvements de l’autre pour construire une performance harmonieuse et fluide.
De nombreux jongleurs considèrent le Passing comme une manière d’établir un lien unique avec leurs partenaires, créant un dialogue silencieux fait de synchronisation et d’attention mutuelle. Les artistes peuvent également incorporer des variations de figures et des changements de rythmes pour enrichir leur Passing, ajoutant des défis et des moments d’émerveillement pour le public.
Conclusion
En somme, le Passing en jonglage est bien plus qu’une simple technique de lancer. C’est une discipline de précision et de synchronisation qui demande un engagement total des participants. En jonglant avec leurs partenaires, les jongleurs donnent vie à une chorégraphie rythmée, où chaque lancer est une contribution à l’harmonie du groupe.
Ainsi, le Passing révèle une beauté particulière : il est l’incarnation de l’équilibre entre contrôle individuel et abandon à la dynamique collective. Cette discipline est autant un défi technique qu’une expression artistique, mêlant maîtrise et complicité dans une performance où chaque objet devient un point de contact entre les artistes.
FAQ sur le Passing
Passing et jonglerie, est-ce la même chose ?
Le Passing vient de la culture jonglée, mais en Brain Ball on l’emploie largement pour tout échange rythmico-moteur structuré (balles souples, anneaux, sacs). L’objectif premier n’est pas la prouesse, mais la coordination, l’attention et la coopération.
Faut-il de la musique ?
Pas nécessairement. L’important est d’offrir un repère externe (external cue) pour stabiliser le tempo : un métronome ou un comptage clair suffit très bien au départ. La musique peut venir ensuite, une fois le pattern posé, puis on réduit progressivement le cue (fading) pour favoriser l’autonomie rythmique.
Le Passing demande-t-il beaucoup de coordination préalable ?
Pas forcément. Même des débutants peuvent réussir rapidement si les consignes sont claires et les cues bien posés. On démarre avec un objet unique, un tempo lent et une trajectoire régulière, ce qui permet à chacun d’entrer progressivement dans la dynamique d’échange.
Le Passing est-il adapté aux publics fragiles ?
Oui, à condition d’adapter le dispositif : utiliser des balles souples, réduire la distance et ralentir le tempo. Le Brain Ball a justement été conçu pour s’adapter à tous les publics, y compris les plus fragiles, en sécurisant la pratique et en favorisant la confiance. Le Passing devient alors un support de co-régulation, où le regard et les gestes d’accordage permettent de maintenir le lien et le plaisir de réussir ensemble.









